On commence d'abord par manger.~ [Pv Lia]

Je suis bien content d'avoir fait sortir cette charmante jeune femme de sa cage. D'accord, ça m'a coûté pas mal d'argent, mais bon, quand on aime on ne compte pas n'est-ce pas ? Je parle d'aimer, mais pas dans le sens de l'amour, ou du moins dans celui qu'on l'entend. Je ne la connais pas et il en est de même pour elle. Tout ce que je sais c'est qu'elle est vraiment très belle, que son physique est loin d'être désagréable à regarder, très loin même. Elle est plus désirable qu'autre chose, mais ce n'est pas que pour son physique que j'ai décidé de la prendre avec moi. Si ça avait été le cas, pour quoi est-ce que j'aurai l'air ? L'un de ces pervers qui pullulent là ville ? Surement. Quoiqu'il en soit, le son qu'a fait son ventre lorsqu'elle était encore dans sa cage me donne déjà une petite idée sur notre première destination.

C'est donc au bout d'un bon nombre de minutes que nous somme enfin parvenus aux porte du Restaurant Ryoutei, mon restaurant plus précisément. Et oui, comme vous pouvez le constater, je suis le gérant de cet établissement, pas mal n'est-ce pas ? Hum, je ne suis pas là pour me vanter de ma petite vie, non, je suis ici pour remplir l'estomac affamée de ma charmante acquisition, si je peux me permettre d'employer ce mot. Sur le trajet entre ici et le marché, je ne lui ai pas adressé un seul mot, allez savoir pourquoi. Je peux vous rassurez toutefois que ce n'est pas parce que j'ai cherché à lui montrer une autre image de moi lors de notre rencontre. Disons que j'étais surtout trop content de la voir dehors que dedans sa cage, et que perdu dans cette joie, mes mots n'ont pu franchir le seuil de mes lèvres. Quoiqu'il en soit, nous sommes maintenant arrivé devant ma propriété que je ne tarde pas d'ailleurs à aller ouvrir les portes pour l'inviter à me suivre.

Une fois à l'intérieur, je ne me suis pas gêné pour la saisir par le poignet et l'amener s'asseoir à l'une des tables en lui adressant un fin sourire. Quelques mots à son intention glissés aux creux de son oreille, je me suis rapidement retirer pour rejoindre la cuisine et lui préparer un petit quelque chose à grignoter. Rien de très luxueux, je n'avais aucune idée de ce que je pouvais lui faire, et ce n'est qu'au bout d'un certain temps que je fini par lui faire un plat typique du japon, du curry. Certes, ce n'est pas grand chose, mais se sera suffisant pour lui remplir un peu le ventre, du moins je l'espère. Je reviens donc à ses côtés avec son assiette bien remplit, la posa juste sous ses yeux sur la table. Une fois cela fait, je viens m'asseoir en face d'elle, les coudes sur la table et les mains jointes, ma tête venant se poser sur ces dernières alors que mon regard cristallin se pose sur elle pour l'observer.

« Ce n'est pas grand chose j'en conviens, mais tu me diras ce que tu en penses d'accord ? »

Spoiler:

Lunadea avait reculé lorsque le patron c'était approchée d'elle pour lui ôter sa chaine. Elle n'aimait pas cet homme, il n'avait rien d'un homme d'ailleurs. Elle avait cependant pu sortir et suivre le jeune homme qui l'avait achetée. Elle avait aussi eut un petit rictus aux lèvres au moment où il l'avait invité à la suivre, peut-être avait-elle voulu sourire. Désormais sa cage était loin derrière elle, mais par contre, juste devant se trouvait un restaurant. Sur le coup elle eut tendance à paniquer, elle était une esclave, avait-elle le droit de rentrer dans ce restaurant ? Mais il semblerait que oui, il l'y avait invité, et dans le langage maitre/soumise, cela voulait aussi dire obligée. Elle posa alors un pied dans le bâtiment, comme redoutant de se faire frapper par la foudre pour ce geste. Son maitre l'avait peut-être vu, en tous cas il s'était saisit de son poignet avec douceur ce qui eut le don de provoquer un léger frisson chez l'ex-monarque. Elle devrait s'habituer à cette sensation tactile non ? C'était aussi pour cela qu'elle avait tout abandonnée. Mais tout ne change pas en quelques secondes n'est ce pas ? Elle s'assit sur la demande du jeune homme qui s'en alla, sur le moment elle se leva à son tour, désirant le suivre, mais voyant qu'il ne se retournait pas elle en conclu qu'il n'était pas du genre poule poursuivie par ses poussins. Elle se posa à nouveau, inquiète. Qu'allait-il se passer ? Et où étions nous ? Un restaurant oui évidement mais pourquoi celui là ? Ils en avaient croisé plusieurs sur la route, mais c'était à celui là qu'ils c'étaient arrêtés et à en juger par le fait que Freya allait en cuisine elle pouvait en conclure qu'il travaillait ici.

Regardant tout autour d'elle, elle le vit bientôt revenir, mais elle avait l'impression qu'une éternité s'était écoulée. Il déposa une assiette devant elle. Ça fleurait bon la viande et l'épice, une subtile fumée atteignant ses narines. Il s'assit en face d'elle et la regardait. Elle n'osait pas toucher aux mets qu'il lui avait présenté, par politesse ou par peur de briser le moment. Mais sous le regard insistant de l'homme elle saisit un couvert d'une main tremblante, lui lançant des regards cherchant l'approbation. Elle prit une petite quantités et souffla légèrement dessus, il serait stupide de se bruler maintenant. Elle approcha alors la nourriture de ses lèvres et la mit dans la bouche, mâchant longuement pour savourer la viande. Ce mélange était piquant et délicieusement savoureux, la viande était un plat qu'elle adorait, que son corps adorait. Elle prit deux trois autres bouchées d'un air ravis et finit par s'arrêter, non pas définitivement, mais faire une pause pour savourer encore le goût. Ce plat lui paraissait être le meilleur qu'elle n'avait jamais goûté, était-ce le cas ou juste le fait que ça faisait longtemps qu'elle n'avait rien mangé ? Elle prit à nouveau un peu du met et le porta à ses lèvres, mais avant de la saisir de sa bouche, cette fois...

- Merci... C'est délicieux mon seigneur...

Cela n'était pas sa voix à proprement parler, encore atrophiée, mais un souffle articulé, un chuchotement très léger. Elle ne savait pas s'il l'avait entendue, ni même si elle l'avait elle même prononcé, mais sur le coup elle mâcha à bouche vide, les aliments encore sur le couvert, comme troublée. Elle se demandait si sa voix finirait par revenir, et si c'était le cas, quand ? Une grande question, mais encore plus important encore, aimerait-il ce qui viendrait de ses cordes vocales ? Avait-elle une voix douce quand elle parlait ? Ou une voix criarde ? Peut-être même rauque après son mutisme... Finalement, la perspective de la retrouver lui faisait aussi un peu peur. Il avait dépensé beaucoup d'argent pour l'acheter, elle ne supporterait pas de le décevoir.

Spoiler:

La charmante Lia a l'air d'apprécier mon petit plat, j'en suis tout à fait ravi. La voir ainsi déguster chacune de ses bouchées m'arrache un sourire presque enfantin, content de la voir ainsi se régaler. C'est vraiment amusant à regarder mais aussi très agréable. Elle est une personne adorable, c'est du moins l'impression que j'ai pour le moment, rien n'est arrivé pour que je pense le contraire. Elle aime ce que je lui fais, m'adresse même quelques regards délicat et attend mes approbations à chacun de ses gestes, on dirait encore une enfant qui attend l'autorisation de ses parents. Je ne sais pas quel âge elle a et je ne le lui demanderai pas, ça ne se fait pas. Une chose est sûre toutefois, elle a l'air un peu plus âgée que moi, ce qui n'est pas vraiment un mal puisqu'il m'arrive parfois d'être assez immature, et de ce fait une personne plus âgée que moi m'aidera à mieux me comporter.
Maître et soumis n'est-ce pas ? C'est ainsi qu'est vu notre relation aux yeux de tous, je pense qu'elle le voit elle-même de cette manière. Dois-je en faire de même ou pas ? Je n'en sais rien, elle n'a pas l'air du genre à vouloir ce faire qu'elle veut, préférant certainement que je la guide avec des ordres. Si c'est bien le cas, je ne me gênerai pas pour le faire. Mais là, actuellement, je peux entendre un faible murmure atteindre mes oreilles, un ensemble de mots qui ressemble à un remerciement, c'est vraiment assez délicat à entendre.

« Tu aimes? »

Je lui pose la question même si je connais déjà la réponse, elle n'a pas l'air dégouté par ce qu'elle vient de manger. Est-ce que le vide a un meilleur goût que mon curry ? Je me le demande bien. Elle a l'air troublée par quelque chose. Serait-ce par ma gentillesse envers elle ? Elle qui se pense esclave. C'est vrai que chez d'autres, il n'aurait certainement pas le droit à un plat comme celui-là. Un bout de pain et puis voilà, le principal étant qu'elle reste en vie et qu'elle ait assez d'énergie pour être un minimum utile. Voyant le trouble qui l'habite, par instinct je me penche en avant, par dessus la table pour m'approcher sournoisement du couvert qu'elle tient entre ses doigts. Silencieusement, sous son regard lointain, j'entrouvre mes lèvres et me saisit du couvert pour moi aussi savourer ce que je lui ai préparé, me surprenant au passage d'être fier du résultat. C'est vraiment succulent, je suis un vrai petit chef, bien que ce n'est pas compliquer à faire, ce n'est pas là un grand exploit en soi mais bon...J'ai quand même le droit d'être content de mon travail non ? Enfin bref, passons. Je ne saurai dire si sa réaction était amusante ou pas, mais une chose est sûre, elle est sorti de ses songes, et ça c'est le plus important à ce moment-là.

« C'est vrai que c'est bon, et gratuit surtout. »

Oui, gratuit. Si ça avait été dans un autre restaurant, il aurait payé ce petit met délicat et épicé, mais ici ce n'est pas pareil. Quand ça vous appartient, vous n'avez pas besoin de payer, par contre, quand vous travailler dans ce genre d'endroit, c'est pour la plus part du temps retenu sur la paye...Ce qui n'est pas très sympa pour les employés...Un peu de sadisme et de cruauté ne fait jamais de mal pour faire tourner les affaires n'est-ce pas ? Hum. Sans faire de bruit je me suis emparé de son couvert pour remettre dessus un peu de viande et la lui tendre, c'est à mon tour de la nourrir comme elle l'a fait avec moi, même si ça ne s'est pas totalement passé comme ça. J'entrouvre mes lèvres comme pour lui indiquer d'en faire de même afin que je puisse y faire passer le métal de la fourchette ainsi que son contenu, tout en douceur bien évidement pour éviter de lui faire du mal, et le tout avec un petit sourire presque paternel.

« Sens-toi ici chez toi. À partir d'aujourd'hui cet endroit est une partie de ta nouvelle maison. »

Spoiler:

Lia était perdu dans ses pensées, le retour de son souffle l'ébranlait plus que prévu. Mais elle n'était pas au bout de ses surprises, elle sentit une légère pression sur sa main tenant toujours son bout de curry, enfin à première vu, celui ci avait disparût. Baissant les yeux elle vit le visage de son maitre penché près d'elle, tenant le couvert entre ses lèvres, Ses yeux s'écarquillèrent sous le coup de la surprise, ses lèvres s'entrouvrant par la même occasion. Que faisait-il ? Il était si près qu'elle pouvait sentir sa respiration sur sa main tremblante. Elle ne le quittait pas du regard, il était si étrange, et imprévisible. Elle ne savait plus comment se comporter, tout se chamboulait dans son esprit, il faisait à la fois joueur prédateur et doux petit ange. Ces deux facettes étaient troublantes au plus haut point, et l'espace d'une seconde, Lunadea pensa qu'il était préférable de prévoir un éventuel retournement de situation. Mais pour le moment, là n'était pas la question, elle était statique comme un chat ayant vu un oiseau.

Cet homme était son nouveau maitre, elle devait le connaitre un peu plus, histoire de prévoir au moins deux trois de ses actions. Mais elle n'était pas au bout de ses surprises, il lui prit ce qu'elle avait dans les mains, tout doucement, aucun mouvement brusque ne venant perturber l'instant, mais sur le coup elle pensa un "c'est déjà finit ? J'ai encore un peu faim" mais ce n'était pas le cas, rechargeant il l'approcha de ses lèvres en lui faisant "ahhh" comme elle avait plusieurs fois vu faire par les pères de famille. Continuant à le fixer de ses yeux stupéfaits elle se pencha en avant, entrouvrant la bouche et faisant glisser ses lèvres contre la matière tiède. Ses dents se serrèrent sur ce qu'elle avait collé à son palais. l'empêchant de se retirer. Ses yeux continuaient à se plonger dans les siens comme cherchant à toucher son esprit au plus profond de son être, peut-être espérait-elle trouver les réponses qu'elle cherchait dedans ? Peut-être cherchait-elle une sorte de contact qui sait ?

Il lui disait de se sentir chez elle, que ce restaurant était en partie une pièce de son domaine. Cet endroit lui appartenait donc ? Elle jeta un coup d'œil de coté comme pour re-regarder la chose sous ce nouvel angle. Ce ne fut que quelques secondes plus tard qu'elle relâcha le couvert qu'elle tenait dans la bouche, pouvant enfin savourer pleinement sa bouchée. Elle aimait beaucoup ce genre de goût, à la fois subtile et surprenant, quelque chose de détonnant. Elle avala après quelques nouvelles secondes et demanda dans un nouveau souffle.

- Ma... Maison ?

Oui, question stupide, mais pour elle cette notion aussi était étrangère. A Nirnes, elle n'avait pas de maison, mais des appartements au sein de la ville, appartements qui ressemblaient plus à un vaste palais de l'ancien temps. Mais elle n'en était jamais sortit, toutes ses activités étant consignées là bas. Mais cette idée était jouissive, elle allait enfin pouvoir se sentir chez elle quelque part. Elle observa les environs et posa une question quelque peu étrange.

- Où désirez vous que je dorme le soir pour mieux vous servir ?

Dis ainsi, dans un soupire, cela pouvait évoquer tout autre chose, mais vue que c'était son seul moyen de communication elle ne pouvait employer un tout autre ton. Elle pensait avoir à dormir ici, dans le restaurant, au cas où, peut-être dans un petit cellier aménagé pour elle. Après tout si c'était une annexe de la maison cela était logique, les domestiques dorment dans les annexes, jamais à la maison principale, elle l'avait lu dans les livres !

Mais cette chose ne la réjouissait guère, elle aurait aimé être plus prêt de lui, histoire d'être là à temps si jamais il y avait un problème. Elle en avait assez des mutinerie, chez elle c'était monnaie courante, et elle refusait qu'il arrive la même chose à son maitre, si ses soumis avaient eut le droit de l'approcher et s'ils avaient eut les mêmes dons qu'elle rien de tout cela ne se serait passé, Ily ne serait pas morte et elle aurait pu la sauver. Cette partie de sa vie avait été un véritable enfer, et elle redoutait d'avoir à renouveler la chose.