Rencontre tendue. [PV Hiryuu]

Ce n'était qu'une après midi pluvieuse, et pourtant Lia détestait ça, ce devait-être l'humidité qui la dérangeait, ou peut-être le fait que son premier jour au manoir avait été rythmé du son de la pluie. Elle cherchait des épices pour le repas du maitre, mais trouver cela dans les grandes surface était mission impossible, ou en tous cas pas au niveau de ce qu'elle désirait pour le maitre. Elle s'était donc dirigée vers la grande rue commerçante parsemée de boutiques en tous genre. Trouvant finalement son bonheur, elle entra par la porte déjà grande ouverte, chose étrange non, pour une échoppe de produits secs de rester ainsi en proie à l'humidité. Mais qu'importait, s'ils avaient des marchandises de qualité...

Ôtant son capuchon qui la protégeait jusqu'alors, elle fit rapidement son choix. Et sortit avec une petite poche de ces divines ressources. Regardant un peu plus loin, elle aperçut encore quelques échoppes intéressantes et ne put s'empêcher de jeter un œil gourmand aux quelques vitrines, se posant maintes questions concernant les gouts et désirs de son cher possesseur. C'est vrai, elle le connaissait encore mal, comment pouvait-elle bien faire son travail ainsi ? Qu'importait, c'était en testant qu'on devenait une bonne servante et bonne cuisinière. Etait-ce réellement ça l'adage ? Bon, on s'en moquait n'est-ce pas.

Soudain une voix la tira de sa méditation.

- Vous êtes une des esclaves du seigneur Blades n'est-ce pas ?

Lia se retourna dans un grand mouvement de cheveux noirs et observa l'homme face à elle, un démon qui plus était. Elle s'inclina et, finalement, hocha la tête d'un air inquiet. L'homme lui mit une petite enveloppe sous le nez et la pria de la remettre au maitre, sans l'ouvrir bien évidement. Il lui expliqua qu'il était en route pour le rencontrer mais s'il pouvait s'en abstenir, c'était bien mieux à ses yeux. Lia saisit la petite chose, espérant que peu de gens n'avait entendu le nom de son maitre. Elle aimait passer inaperçue, mais cela risquait d'être plus difficile si jamais on savait que son maitre était le chef de la cité. Elle rangea son précieux dans la poche à épices après avoir vérifié, au touché, qu'il ne contenait rien de dangereux, aucun mécanisme, aucune pièce étrange, non, une simple lettre.

Hiryuu était revenu en ville depuis peu de temps, le dernier mec qu'il avait traqué l'avait conduit loin dans les terres en dehors de la ville... Un excellent coureur mais un piètre combattant, cet abruti était tellement faible qu'un seul coup de pied rotatif de Hiryuu avait réussi à lui briser trois cotes sur le flanc droit ce qui avait ensuite perforé son poumon droit. Il avait eut juste à le finir en lui brisant les cervicales d'un autre coup de pied à la nuque quelques secondes après le premier assaut. Décidément, rencontrer des combattants digne de ce nom devenait très difficile. A moins que le temps ne soit venu de commencer la tache qu'il avait gardé pendant si longtemps au fond de son coeur: faire tomber les 12. Rayer leurs putains de familles de la surface de la terre et laver l'honneur de son clan qui fut bafoué autrefois.
Il était donc revenu à Atlantica dans le but bien précis de commencer son dur labeur qui allait surement prendre beaucoup de temps. S'attaquer aux 12 n'étaient pas chose aisée, leur influence s'étendait au delà de l'imaginable et possédait aussi une force hors du commun. Donc tout d'abord il devait se renseigner, s'informer sur eux, se rapprocher de la cible, et avant tout, trouver une première cible.
Hiryuu se rendit donc dans les rues commerciales de Koueki, lieu très peuplé où l'on pouvait à coup sur récupérer bon nombre d'infos juteuses si l'on savait tendre l'oreille. La pluie tombait sur lui, et coulait le long de son armure pourpre, les gens se retournaient sur son passage, car il était rare de voir quelqu'un habillé de la sorte en pleine ville et encore moins dans un quartier marchand. Lui, ne regardait que devant lui, de son œil qui n'était pas caché par ses cheveux sombres. Il passa à coté d'une charmante fille qui conversait brièvement avec un homme qui lui transmettait une enveloppe. Il entendit quelque chose qui le capta immédiatement:

- Vous êtes une des esclaves du seigneur Blades n'est-ce pas ?


Il avait obtenu à la fois une cible, et une piste! Cette esclave bossait pour la famille Blades! Bordel, rien que le nom d'une des familles suffisait à le mettre en colère, une légère et fine éclaire noire parcourue son bras droit rapidement. Il attendit que l'homme s'écarte de la fille et la suivit d'un pas assuré sans la perdre de vue mais tout en gardant une certaine distance. Il modifia sa trajectoire de manière à arriver en face d'elle en se mêlant aux passants. Il fit exprès de la bousculer pour enclencher un dialogue.

- Décidément la famille Blades ne sait pas éduquer ses esclaves dirait on!

Ce n'était pas ainsi qu'elle aurait voulu terminer son après midi. Gardant le fil de ses pensées la menant au manoir elle baissait les yeux, plus pour ne pas croiser le regard des autres démons qui pourraient prendre cela comme une insulte, ou du moins c'est ainsi que ça se serait passer à Nirnes. Elle croisait beaucoup de personne, contorsionnant son buste pour ne pas les toucher quand elle les croisait dans des gestes gracieux et fluides. Sauf que bien évidement, une boite de conserve n'était pas aisée à éviter, et puis qui avait idée de se promener ainsi en ville ? Un violent coup lui heurta l'épaule, tinté de bruit de métal, une douleur prometteuse lui parcourant l'os. Tournoyant sur le coup elle entendit une voix forte et masculine se dégouter de son éducation, mais pire, en accuser le maitre. Navrée mais ce n'était pas lui qui l'avait formée, il n'avait rien à voir là dedans ! Et puis quand on passait près de 500ans à jouer la poupée politique pour un peuple de barbares, on n'était pas tout à fait au point coté éducation. Elle profita de sa rotation pour s'incliner profondément.

- P... Pardonnez moi monseigneur, pardonnez moi.

Tiens d'ailleurs, la pardonner de quoi ? Elle avait très bien su esquiver tous les autres, alors il a bien fallut que lui même ne prenne pas garde pour la heurter ainsi... Enfin bon, elle était esclave, autant dire qu'elle avait forcement tord. Encore heureux qu'il n'était pas tombé à la renverse sinon elle aurait été bonne pour la corde... Ou pire. Toujours inclinée elle finit tout de même par tiquer. Attendez une seconde, comment se faisait-il qu'il connaissait le maitre ? Il ne semblait pas être un ami, autant l'autre était un démon qu'elle avait croisé une ou deux fois au manoir pour affaire politique, elle lui avait servie le thé, mais celui ci ne lui disait rien, pourtant, elle prenait toujours garde à ne pas laisser échapper un visage, la sécurité du maitre était le plus grand de ses soucis.

Elle ne dit pourtant rien, pourtant les questions fusaient à son esprit, mais cela aurait été mal avisé. Un ennemi ? Un concurrent ? Un simple citadin qui se rebellait ? Elle n'en savait rien, mais à ce moment là, elle encrait le personnage dans sa mémoire. Il ne serait pas difficile à discerner, grand, un oeil caché, le regard froid, une mine sombre. C'est bon, elle l'avait en tête, mais qui était-il ?

- Connaissez vous mon maitre ?

Demanda-t-elle sans pouvoir se retenir, cette question lui avait échappé d'une voix douce et inquiète. Chose étrange il avait dit "la famille Blades". Le maitre avait-il encore de la famille ? il lui avait semblé que non, mais peut-être pouvait-elle se tromper.

- P... Pardonnez moi monseigneur, pardonnez moi.

- Connaissez vous mon maitre ?


Voilà ce que lui avait répondu la jeune esclave qu'il avait fait exprès de percuter... Il n'aurait peut être pas du s'y prendre comme ça pour engager un dialogue avec une jeune femme comme elle... Mais après tout c'était un peu normal, il avait passé des centaines d'années à s'entrainer comme un possédé et n'avait connu que très peu de femme dans sa vie, il était donc assez maladroit et son aspect froid et macabre n'arrangeait en rien ses contacts directs avec d'autres personnes. Le début de sa quête signifiait un tournant majeur dans sa vie, peut être même le début de sa vie en quelque sorte, un gros changement en somme, il était donc peut être temps de changer ses relations envers les autres si il espérait un jour pouvoir arriver à ses fins... Il ne s’apprêtait pas à un combat comme il avait connu jusque là, il aller rentrer en guerre seul contre tous, une croisade contre les 12 plus puissants. Foncer tête baisser allait seulement le conduire à un échec cuisant ou a la mort et ça il ne pouvait pas se le permettre, il devait réparer une injustice. Sil il réussissait, il vengerait sa famille disparue et lâchement massacrée par les 12 et il mettrait fin à toutes ces années d'esclavages, chose qu'il avait toujours détestée et qui l'avait toujours écœuré au plus haut point.
Wiver Blades... Il constituait la première des douze marchent qui le conduirait à son objectif.
Il prit doucement la main de fille et s'inclina légèrement vers elle, la scrutant de son œil visible.

- Désolé je suis un peu brusque... C'est la pluie, ça me rend un peu nerveux et maladroit. Vous n'avez rien de cassé j’espère? Mais j'en oublie les bonnes manières! Je m'appelle Hiryuu, Hiryuu Shirokuro mais ce nom ne doit pas vous dire grand chose... Peut être un peu plus à votre maître Wiver Blades à qui je suis lié indirectement mais étroitement à la fois bien que lui ne le sache pas.

Il la regarda en essayant de ne pas paraitre trop froid comme il avait eu l'habitude de faire tout au long de sa sanglante vie, il n'avait jamais été un courtisant, c'était et il resterait un guerrier ivre de sang le restant de sa vie.

L'homme réagit de manière imprévue, celui qui avait auparavant une voix dure et froide se révélait plus charmant et plus gentil qu'elle ne le pensait. Il lui saisit la main et sur le moment elle ne pu résorber un léger frisson de crainte, oui, elle avait toujours peur que le moindre contact avec une personne ne soit douloureux. Voila ce qu'il se passe quand on passe près de cinq siècles sans avoir le droit au moindre contact physique, cela mettrait du temps à rentrer dans sa tête. Lia ne souriait pas, mais son regard c'était adoucit. Elle lui attrapa la main pour le mener vers une tonnelle capable des les abriter de cette légère pluie, et bien oui, il avait dit que l'humidité le rendait nerveux, alors elle faisait le nécessaire pour qu'il aille mieux.

Il s'était présenté, Sieur Shirokuro, un nom qui ne disait strictement rien à notre jeune servante. Elle s'inclina à nouveau.

- Non n'aillez crainte, je vais bien. Mon nom est Lia...

Fit-elle simplement, après tout il savait déjà à qui elle appartenait alors autant ne pas le répéter à tout va. Des gens dangereux pourrait l'entendre. Elle s'inquiétait tout de même, qui était-il par rapport au seigneur ? Elle avait beau ne pas sourire, son timbre de voix n'avait rien d'aussi impassible et froid que son visage, bien au contraire. Elle pencha la tête de coté de manière curieuse.

- Lié à mon seigneur ? De quelle manière ? Vous étiez peut-être à l'armée ensembles ?

Demanda-t-elle mais cela lui semblait peu probable, après tout le maitre avait pour habitude de connaitre les gens de qui il s’entourait. Comprenez bien qu'elle n'avait rien contre ce charmant jeune démon, mais sa place proche du chef de la cité lui incombait la plus grande prudence. Déjà qu'elle n'avait pu le suivre aujourd'hui, si en plus elle ne prenait pas son devoir au sérieux, Sieur Blades serait en danger... Enfin plus en danger que d'habitude ce qui était déjà énorme. Lia redressa un peu la tête, une pensée heurtant tout de même son esprit tourmenté.

- Mais... Vous semblez épuisé... Il y a une auberge un peu plus loin, vous me semblez pale.

Fit-elle à demi voix comme craignant d'être disputée pour son audace. C'est vrai on ne disait plus auberge en dehors de Nirnes, comment était-ce déjà ? Ah oui, Hôtel, bar... Elle avait été choquée de ces enseignes mais au final, il fallait bien vivre avec son temps.

- Le maitre ne serait pas content si je laissais un de ses amis ainsi, je ne voudrais pas qu'il s'inquiète pour vous.

Finit-elle pour s'excuser de son élan.

La fille prit Hiryuu par la main et l’emmena sous une petite tonnelle affin de se protéger de la pluie qui continuait toujours à tomber sur Atlantica. Il étendait les goutes tomber rapidement sur la tonelle, il passa une main sur ses habits affin d'en écarter les gouttes bien qu'elles n'avaient pas traverser le tissus. Son visage était un peu mouillé et l'humidité reflétait avec la couleur rouge de son œil éclatant.

- Non n'aillez crainte, je vais bien. Mon nom est Lia...


Elle allait donc bien... Il aimait le combat par dessus tout mais n'aimait pour autant faire du mal inutilement et encore moins au femme. Puis la blesser n'aurait pas été une bonne chose pour la suite des évènements. Elle paraissait toute fois anxieuse, inquiète... Il devait faire en sorte de la rassurer par la suite, il devait par dessus tout réussir à entrer en contact avec Wiver Blades.

- Lié à mon seigneur ? De quelle manière ? Vous étiez peut-être à l'armée ensembles ?


Il fit un signe de tête pour signifier que non, il ne l'avait pas rencontré à l'armée... De toute façon Hiryuu n'avait pas fait l'armée en tant que telle, sa formation avait été très différente de ce qu'on peut avoir l'habitude de voir... Mais grâce à ça il avait un style de combat très particulier et extrêmement efficace, chaque coup que donnait Hiryuu était donnée pour détruire l'ennemi et non pas juste par principe de porter un coup comme bon nombre de combattant. La différence s’arrêtait là mais c'était énorme. Il n'y avait pas tout de suite fait attention mais la fille était charmante et élégante, un charme et une élégance peu commune chez une esclave.

- Mais... Vous semblez épuisé... Il y a une auberge un peu plus loin, vous me semblez pale.
- Le maitre ne serait pas content si je laissais un de ses amis ainsi, je ne voudrais pas qu'il s'inquiète pour vous.


Hiryuu esquissa un très léger sourire suite aux paroles de la jeune fille en face de lui. Wiver Blades, un ami? C'était la meilleur! Bien qu'il ne l'avait jamais rencontré vraiment, Hiryuu éprouvait une profonde haine envers lui. Même si il n'était pas directement responsable de la disparition de son clan, il était quand même un esclavagiste, la jeune fille face à lui en était la preuve vivante. L'esclavage était pour Hiryuu un manque d'honneur total, une abomination d'une société pourrie jusqu'au fin fond de ses entrailles et dirigée par une poignée d'enfoirés qui n'allaient pas tarder à recevoir la jugement qu'ils méritaient. Mais en attendant il allait suivre la jeune Lia, car tel était son nom.

- Ok je veux bien vous suivre à l’hôtel ou je ne sais où! Et ne vous inquiétez pas pour mon teint, il est naturel et j'en ai pris l'habitude. A vrai dire je ne dort jamais vraiment... Vieux reflex dont je ne peu plus me séparer. Mais je suis prêt à vous suivre car je n'ai aucun lieu de résidence en attendant de pouvoir rencontrer votre maitre. Je vous remercie d'avance pour votre aide malgré que je vous soit totalement inconnu et que mon apparence puisse en inquiéter plus d'une, mon visage n'est pas des plus charmeur.

Cette fille était prête à lui apporter une petite aide, de logement, bien qu'il soit un parfait inconnu, il saurait s'en rappeler. Hiryuu n'oubliait jamais de rendre à ceux qui lui donnaient.

- Très bien, je vous suit.

Le jeune homme accepta sa proposition, il lui jeta un coup d’œil comme la dévisageant qui fit tourner la tête de celle ci d'un air gêné. Elle s'inclina doucement à nouveau et l'invita à le suivre, remettant son capuchon rapidement. Ils devaient traverser la rue marchande et tourner un peu plus loin. L’hôtel Yashiki n'était pas très éloigner mais vue le nombre de personne qui arpentait cette rue, ils devraient prendre un peu plus de temps pour ne faire de mal à personne. Elle le regarda quelques secondes avant de reprendre la parole.

- Vous devriez pourtant essayer de dormir, vous seriez en meilleure forme et sans doute moins tourmenté.

Fit-elle avant de porter la main à sa bouche d'un air honteux. Non mais qu'est-ce qui lui avait pris ? Ainsi se permettre de juger le peu qu'elle avait cru voir en lui. D'une part c'était peut-être faux, et d'autre part elle n'avait pas à s'en mêler.

- P... Pardonnez moi, je ne voulais vraiment pas dire cela, mais... mais juste que ça fait du bien de se reposer parfois aussi.

Dit-elle en essayant de se rattraper vaguement. Elle plissa les yeux et secoua la tête comme pour chasser ces piètres paroles et sa mauvaise habitude de dire ce qu'il ne fallait pas. C'est vrai quoi, elle n'avait pas à donner de conseils aux être supérieurs... A Nirnes on l'aurait sans doute dévorée pour ça... Quoi que non en fait, si elle avait été à Nirnes elle serait restée la reine. Ce qui était peut-être encore pire dans sa tête. Ici au moins elle jouissait d'une liberté potentielle, le droit de sortir, d'avoir des contact avec des gens, de parler à voix haute en présence des êtres supérieurs. Sa condition lui plaisait profondément, qui plus est elle était tombée sur un maitre très gentil, un peu étrange et intuitif mais très doux au final. Elle finit par revenir à la discutions en évitant un nouveau groupe d'individus, la réflexion de l'homme la questionnant quelque peut.

- Une apparence inquiétante ? Un visage pas charmeur ? Pourquoi vous dévalorisez vous ainsi ? Ce n'est pas ainsi qu'un homme se doit de parler de lui.

Et voila elle recommençait, décidément c'était plus fort qu'elle. Elle secoua la tête à nouveau avant de le dévisager d'un œil plus attentif. Non décidément il n'avait rien a envier aux autres mâles, les démons de Nirnes était certes le summum du laid, mais lui il en était bien loin, bon, évidement pas aussi magnifique et merveilleux que son maitre, mais nul doute qu'il se mésestimait. Lia changea de sujet, ou du moins essaya-t-elle, ses joues c'étaient empourprées à l'idée d'avoir dévisager ainsi un homme. Autrefois elle se l'interdisait, avoir l'attention de la reine était passible de mort, alors autant éviter cela, mais ici, c'était presque normal, gentil. C'était à n'y rien comprendre, il y avait réellement un gouffre entre Atlantica et Nirnes.

- Mais je vous prie de m'excuser, je crois que mon maitre et très affairé en ce moment. Il ne rentre plus que rarement à la maison et parait toujours très usé. Je ne pense pas qu'il pourra vous recevoir sous peu...

Fit-elle avec un air triste et abattu. Elle détestait quand cela se passait ainsi, elle était très attachée au Seigneur Blades, toute sa loyauté lui revenant. Alors le voir ainsi déchiré par la rébellion ou ses problèmes qui n'appartiennent qu'à lui, lui était insupportable. Elle secoua une troisième fois la tête.

- Pardonnez moi, je n'ai pas à vous embêter avec ces histoires, mais je lui dirais que je vous ai vu.

Dit-elle en essayant de cacher son pincement au cœur.

- Vous devriez pourtant essayer de dormir, vous seriez en meilleure forme et sans doute moins tourmenté.


- P... Pardonnez moi, je ne voulais vraiment pas dire cela, mais... mais juste que ça fait du bien de se reposer parfois aussi.

- Une apparence inquiétante ? Un visage pas
charmeur ? Pourquoi vous dévalorisez vous ainsi ? Ce n'est pas ainsi
qu'un homme se doit de parler de lui.

- Mais je vous prie de m'excuser, je crois
que mon maitre et très affairé en ce moment. Il ne rentre plus que
rarement à la maison et parait toujours très usé. Je ne pense pas qu'il
pourra vous recevoir sous peu...


- Pardonnez moi, je n'ai pas à vous embêter avec ces histoires, mais je lui dirais que je vous ai vu.

Quel... Quel débit de parole! Hiryuu ne parlait pas beaucoup et n'avait pas l'habitude d'échange des paroles très longues avec d'autres personnes! Cela lui faisait bizarre de voir quelqu'un qui s'étalait autant en paroles... Il avait toujours estimé que moins on parlait et moins on pouvait en savoir sur notre personne, c'était la principale raison pourquoi il ne parlait pas beaucoup.
Il suivait la jeune fille sans rien dire en tachant d'esquiver les personnes en abondance dans la rue, la pluie tombante ruisselait sur on visage et sur son armure rouge mais il n'en avait que faire, il avait été habitué à recevoir de véritable déluge de sang sur lui lors de ses batailles à la violence indescriptible. Il réfléchissait à un moyen de rencontrer le seigneur Blades... Aller dormir à l’hôtel c'est bien... Mais cela lui importait peu, son objectif était d'abord de savoir où se trouvait le lieu de résidence de Wiver. Il allait voir tout d'abord ce que pourrait lui dire cette jeune esclave du seigneur Blades... Son meilleur atout était qu'il était inconnu à tout le monde dans la cité... Personne ne l'avait jamais vu et ne pouvait donc pas se douter de ses desseins.

- Dites-moi. Votre maitre a t il un lieu de résidence ici à Atlantica, ou alors est-ce que vous pourriez me dire où il se trouve en ce moment? C'est à dire que je suis assez pressé et que le temps m'est compté j'ai beaucoup d'autres personnes à voir et je ne peux pas me permettre de tuer mon temps à l’hôtel indéfiniment. Ne vous inquiétez pas je ne lui prendrait pas beaucoup de son temps, la visite que j'ai à lui rendre sera très rapide mais de la plus haute importance.

Bras le long du corps, il serra son poing droit et des petites éclairs noirs apparurent rapidement pour se résorber aussi vite. Il devait maitriser la colère qui l'habitait et la garder pour le bon moment... Son clan serait fier de lui si il réussissait à venger l'honneur sali. Toutes ces années d'entrainement et de tuerie allaient bientôt porter leurs fruits et lui permettraient de faire tomber de leur trône les 12 tout puissants.

- Mis à part ça... l’hôtel est encore loin?

Lia avançait toujours dans la rue alors que le jeune démon prenait finalement la parole, lui demandant des informations qui le mèneraient au plus vite à son maitre. Secouant la tête d'un air navré, elle finit par répondre de manière monocorde.

- Je suis désolée, mais je n'ai pas le droit de divulguer où mon maitre réside... Même s'il n'y est que très rarement, je me dois aussi de veiller à sa sécurité. Voyez vous, même si nous l'aimons beaucoup, il peut avoir des ennemis, et qui sait qui pourrait nous entendre ici ?

C'est vrai, elle n'était que sa servante mais elle aussi devait assurer la protection du seigneur Blades, elle savait qu'il avait beaucoup d'ennemi en ville, et que ceux ci savaient se montrer particulièrement discrets et fourbes, Donner ainsi leur adresse était un danger majeur, il ne fallait que les gens sachent où était le manoir, même si sincèrement, la demeure était visible.

- Mais je promet de lui en parler le plus rapidement possible, je viendrais vous chercher à l’hôtel... Juste à l'angle là-bas;

Finit-elle en pointant un hôtel à une cinquantaine de mètres. Ils arrivèrent devant et s'inclina.

- Veuillez m'excusez, mais je ne peux pas faire plus, j'ai des ordres strictes et la sécurité de mon maitre est ma priorité... Je ne peux pas faire confiance sans l'accord de mon maitre.

Elle le regarda, toujours sans sourire comme à son habitude, espérant qu'il ne lui en veuille pas trop de refuser sa demande. Elle attendit patiemment qu'il rentre dans l’hôtel pour prendre congés.